Le quatuor Hanson a livré un interprétation d’un des quatuors de l’opus 76 (le fameux N°2 « les Quintes ») d’une vivacité étonnante, presqu’électrisante. Ce jeune ensemble démontre déjà une belle cohérence avec une réelle intelligence du texte. Le tempérament un peu taquin de J Haydn y transparait toujours, trait de caractère qui n’est vraiment pas discernable dans les versions habituelles de la série des opus 76, l’objectif étant toujours de trouver une beauté formelle, guidée par le caractère vraiment visionnaire de ces oeuvres. Ce sont en effet elles qui, de façon indéniable, posent les fondations de ce que sera ensuite la musique de chambre et plus spécifiquement la formation en quatuors à cordes dans la musique romantique, jusqu’aux accents impressionnistes de la musique française.
Le quatuor Hanson prend à bras le corps l’opus 76 N°2 en instaurant une tension, une dynamique sans relâche mais, ce qui constitue un réel exploit, sans la moindre dureté. On finit par en oublier la tonalité de ré mineur, les couleurs lumineuses projetées par le quatuor Hanson étant remplies de contrastes, avec des lignes franches, bien loin des brumes du Nord.
Ce N°2 de l’opus 76 est donc sorti de la « naphtaline » dans laquelle nombre de formations précédentes l’avait plongé.
Nous avons eu également droit à une version d’une belle densité du quatuor N°14 La jeune fille et la mort de Franz Schubert, également abordée avec générosité et authenticité.
Ensemble à suivre avec attention.
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